Henry Périchon

un créateur lyonnais au carrefour du bijou vintage et de l’histoire

DOCUMENTATIONS

11/9/202513 min read

Henry Périchon, plus connu simplement sous le nom de « Henry », est un bijoutier-créateur français dont les pièces uniques et audacieuses ont marqué les années 1950-1960. Basé à Lyon, il a conçu des bijoux d’art inspirés par l’histoire pour la haute couture, le théâtre et le cinéma. Ses colliers, broches et parures mêlent matériaux modernes (laiton doré, résine Talosel…) et évocations Renaissance ou médiévales, ce qui les rend immédiatement reconnaissables et très prisés des collectionneurs de bijoux vintage. Découvrez l’univers d’Henry Périchon, où le bijou fantaisie devient œuvre d’art, et pourquoi ses créations font aujourd’hui le bonheur des amateurs de pièces de collection.

Aux origines d’un bijoutier d’exception

Henry Périchon (1910-1970) naît dans une famille d’artisans : il est fils de joaillier et petit-fils de canut (ouvrier de la soie lyonnais)[1]. Après avoir appris le métier dans cet environnement, il monte à son tour un atelier de bijouterie. Dans les années 1950, il s’établit à Lyon, au cœur du quartier des soyeux (rue des Feuillants)[2], pour y créer ses propres collections de bijoux fantaisie haut de gamme. Périchon bénéficie aussi de l’influence d’une autre grande créatrice de bijoux d’art : Line Vautrin. Considéré comme un élève de Line Vautrin, il adopte certaines des innovations de cette dernière – notamment l’usage de nouvelles résines plastiques – tout en développant son style personnel[3].

Dès le départ, Henry Périchon se distingue par une ambition artistique forte : il ne se contente pas de fabriquer des accessoires, il conçoit de véritables bijoux d’art au croisement de la tradition joaillière et de la création contemporaine. Il fait partie des premiers artisans à revendiquer la bijouterie fantaisie (ou couture) comme un art à part entière, à une époque où les bijoux non précieux gagnent leurs lettres de noblesse[2]. Ses premières réalisations trouvent rapidement un public admiratif.

Un style éclectique, entre Renaissance et modernité

Le style d’Henry Périchon est difficile à catégoriser tant il puise dans de multiples inspirations historiques. Ses bijoux présentent fréquemment des designs évoquant les trésors de l’Antiquité, du Moyen Âge ou de la Renaissance, agrémentés d’une touche baroque et même de reflets Art déco[4]. Périchon s’inspire notamment des bijoux Renaissance et Baroque pour concevoir des pièces au charme d’antan, tout en restant originales et parfaitement dans l’air du temps des fifties[5][6]. Par exemple, il réalisera des pendentifs rappelant des crucifix byzantins ou des broches dignes des cours royales, mais avec une facture résolument moderne.

Cette esthétique historique revisitée se marie à une empreinte théâtrale prononcée. Nombre de créations de Périchon ressemblent à des bijoux de scène : volumineux, opulents, faits pour attirer l’œil. Cela n’a rien d’un hasard, car il a souvent conçu des pièces pour le théâtre et le cinéma. Ses bijoux d’inspiration médiévale ou Renaissance ont ainsi orné les costumes de la Comédie-Française ou de productions cinématographiques des années 1950-60[7]. La comparaison est souvent faite avec les somptueux bijoux de cinéma hollywoodiens de la même époque – on pense aux parures de Joseff of Hollywood, célèbre bijoutier des studios américains – tant les œuvres de Périchon allient flamboyance et précision historique[6].

Visuellement, un bijou signé Henry Périchon se reconnaît à son allure vintage unique. Les motifs peuvent rappeler des blasons médiévaux, des rosaces gothiques, des armoiries baroques ou des arabesques Renaissance. Ces influences multiples donnent à son œuvre un caractère éclectique assumé, véritable voyage dans le temps. Pour autant, Périchon ne s’enferme pas dans la copie du passé : il interprète ces références avec une créativité libre, obtenant un résultat à la fois fantaisiste et raffiné. Ses bijoux portent donc une sorte de patine imaginaire d’ancien régime, tout en étant parfaitement en phase avec l’esthétique audacieuse du milieu du XX<sup>e</sup> siècle.

Des matériaux innovants pour des pièces uniques

Bracelet et bague signés Henry Périchon, en laiton doré avec cabochons de verre verts (années 1950). Ces pièces illustrent l’usage de matériaux modestes sublimés par le créateur.

Une des grandes forces d’Henry Périchon réside dans son utilisation novatrice des matériaux. À une époque où la haute joaillerie mise sur l’or et les pierres précieuses, lui choisit délibérément des matériaux plus modestes mais tout aussi spectaculaires visuellement. Son métal de prédilection est le laiton doré (souvent appelé bronze doré en bijouterie fantaisie)[8]. Solide et malléable, celui-ci lui permet de créer des montures volumineuses à moindre coût, qu’il dore pour imiter l’éclat de l’or. Périchon travaille également le métal argenté ou cuivré selon les pièces, et parfois le métal blanc (alliage type étain) pour varier les effets[9].

Mais l’innovation majeure vient de l’emploi de résines plastiques de nouvelle génération. Influencé par Line Vautrin, Périchon introduit dans ses bijoux le Rhodoïd, une résine de cellulose mise au point par Rhône-Poulenc dans les années 1950[10][2]. Il utilise en particulier une forme de Rhodoïd appelée Talosel (contraction de TAblette de LOpholite SELénite), un matériau inventé par Vautrin vers 1960. Le Talosel, une résine thermoplastique pouvant être sculptée et incrustée, devient la signature de certaines pièces d’Henry Périchon. Par exemple, il réalise des colliers faits de pastilles ovales en Talosel brun incrustées de cabochons de couleur[11]. Ce plastique artisanal offre une texture particulière, légèrement en relief, qui ajoute au cachet ancien des bijoux.

En plus du laiton et de la résine, Henry Périchon affectionne les verres colorés. Il incorpore à ses bijoux de véritables cabochons de verre imitant des pierres fines : onyx noir, émeraude verte, rubis rouge, turquoise opaque, etc., qu’il obtient en réalité par de la pâte de verre coulée ou des cristaux taillés[6][12]. Des perles de verre imitant les perles naturelles (avec une couche de nacre peinte) sont aussi souvent présentes[13]. Ces éléments en verre apportent des touches de couleur vibrante à ses créations et renforcent l’illusion de bijoux anciens sertis de gemmes. Périchon n’hésite pas non plus à utiliser des strass (rhinestones) de couleurs vives pour accentuer l’éclat. L’assemblage de ces matériaux – laiton doré, résine sculptée, cabochons de verre et strass – donne des bijoux richement ornés, sans utiliser la moindre pierre précieuse.

Il faut souligner que chaque bijou Henry est fabriqué entièrement à la main, selon des méthodes artisanales. Les pièces sont souvent uniques ou produites en toutes petites quantités. Périchon sculpte, soude et ajuste lui-même les éléments, ce qui confère à chaque création un caractère individuel. Les bijoux sont ensuite signés de son prénom « Henry » gravé ou estampillé au revers (sur une face intérieure de bracelet, au dos d’un pendentif ou d’une boucle d’oreille)[14][15]. Cette signature discrète garantit l’authenticité de l’objet.

En synthèse, Henry Périchon a fait du bricolage noble avant l’heure : il a employé des matériaux nouveaux ou considérés comme non précieux (le plastique, le faux, le plaqué) pour en tirer des pièces d’une beauté et d’un raffinement dignes de véritables bijoux d’orfèvrerie. Ce procédé visionnaire lui a permis de libérer sa créativité tout en offrant aux couturiers et metteurs en scène des ornements spectaculaires à moindre coût.

De Lyon aux podiums : succès dans la haute couture et le spectacle

Si Henry Périchon est resté géographiquement ancré à Lyon, l’écho de ses créations a largement dépassé le cadre de sa ville natale. Ses bijoux ont conquis la haute couture parisienne : dans les années 1950-60, plusieurs maisons de couture et créateurs font appel à lui pour réaliser des accessoires ornementaux destinés aux défilés ou aux tenues de soirée. On le décrit ainsi comme un « bijoutier qui travaille pour la Haute Couture française dans les années 1950/60 »[16]. Ses pièces uniques apportaient une touche finale éclatante aux robes de bal et tailleurs chics de l’époque. Il collaborait en indépendant, fournissant des bijoux à différents couturiers sans être attaché à une marque en particulier, ce qui explique que son nom soit resté relativement confidentiel du grand public.

Parallèlement, Périchon entretient des liens étroits avec le monde du théâtre. Il devient en quelque sorte le fournisseur attitré de bijoux pour la vénérable Comédie-Française à Paris[7]. Ses créations, au style historique prononcé, trouvent naturellement leur place sur scène pour incarner l’époque des pièces classiques. On rapporte que Périchon était « comme chez lui » à la Comédie-Française dans les années d’après-guerre[17]. Il réalise par exemple des parures médiévales pour des tragédies de Shakespeare ou des broches Second Empire pour des pièces de Victorien Sardou. Son travail pour le théâtre lui ouvre aussi les portes du cinéma français : il crée des bijoux portés dans divers films d’époque pendant les Trente Glorieuses[7]. Des actrices de premier plan arborent ses œuvres soit à l’écran, soit à la ville.

En effet, les stars féminines des années 1950-60 ne sont pas restées insensibles au charme des bijoux Henry. Des comédiennes françaises de renom comme Edwige Feuillère, Michèle Morgan ou Suzanne Flon – icônes d’élégance de leur temps – comptent parmi ses admiratrices et clientes[18]. D’autres grandes actrices françaises et même hollywoodiennes de passage à Paris ont pu être séduites par ses parures originales et colorées[18]. On peut imaginer ces bijoux orner les tenues de gala de ces dames, apportant une touche spectaculaire et unique à leurs apparitions.

Ainsi, sans jamais tenir boutique en nom propre à Paris, Henry Périchon a su infiltrer les cercles très fermés de la mode et du spectacle. Son adresse lyonnaise était un passage obligé pour qui cherchait une pièce hors du commun. Il a offert à la haute couture des bijoux capables de rivaliser avec la joaillerie traditionnelle en termes d’effet scénique, tout en étant plus audacieux par les matériaux et le style. Au fil des années 1960, ses « bijoux fantaisie » deviennent de véritables bijoux Couture**** reconnus comme tels[18] – un glissement sémantique révélateur de la valeur créative qu’on leur attribue. Henry Périchon a ainsi contribué à élever la parure de mode au rang d’art, aux côtés de créateurs comme Roger Scemama ou Gripoix dans le même milieu.

Un marché de collectionneurs passionnés

Aujourd’hui, les bijoux signés Henry font l’objet d’un véritable engouement sur le marché du vintage et de la collection. Longtemps méconnues du grand public, ces créations retrouvent une place de choix auprès des amateurs d’objets rétro et des historiens du bijou. Plusieurs facteurs expliquent cet intérêt croissant : leur rareté (chaque pièce étant unique ou produite en très petite série), leur esthétique inimitable, et l’histoire qu’ils véhiculent (le lien avec la mode des années 50-60 et le spectacle).

On retrouve régulièrement des bijoux d’Henry Périchon dans les ventes aux enchères spécialisées et chez les antiquaires. Par exemple, des broches et pendentifs d’inspiration byzantine ou Renaissance, en talosel et cabochons de verre signés Henry, ont été adjugés ces dernières années en salles de vente en France et en Belgique[12][10]. Les plateformes en ligne dédiées aux antiquités et bijoux vintage comme Proantic ou 1stDibs proposent aussi ponctuellement des pièces d’Henry, généralement très vite vendues tant la demande est forte. Des sites marchands internationaux (Etsy, eBay) voient passer des boucles d’oreilles, bracelets ou colliers estampillés Henry, souvent mis en vente par des connaisseurs aux États-Unis ou en Europe qui ont repéré ces trésors dans des greniers ou des collections privées. La base de données MutualArt, qui recense les résultats d’enchères, témoigne de plusieurs ventes réussies de bijoux d’Henry Périchon, signe d’une cote établie sur le marché de l’art[19].

Côté prix, les bijoux Henry Périchon restent relativement abordables par rapport à la haute joaillerie, ce qui contribue à leur popularité auprès des collectionneurs éclairés. En moyenne, une broche ou une paire de clips d’oreilles se négocie de l’ordre de quelques centaines d’euros (entre 150 et 400 € suivant la taille et l’ornementation)[20][21]. Les pièces plus importantes – longs colliers sautoirs, pectoraux richement garnis, bracelets manchettes – atteignent souvent des prix plus élevés, de l’ordre de 500 à 1000 €[22][23]. Certaines parures d’exception ou sets complets peuvent même franchir la barre du millier d’euros : ainsi un ensemble rare bracelet + bague a été proposé autour de 995 $ (environ 900 €)[24], tandis qu’un collier talosel très élaboré était affiché à 440 € chez un marchand spécialisé[25][26]. Ces montants restent raisonnables compte tenu de l’originalité et de la qualité artisanale de chaque bijou. Ils reflètent aussi une demande stable : les collectionneurs sont prêts à investir ces sommes pour acquérir un Henry, sachant qu’ils achètent non seulement un bel objet à porter ou exposer, mais aussi un fragment d’histoire du costume et du bijou français.

Notons que l’état de conservation influence bien sûr la valeur : beaucoup de bijoux Henry ont plus de 60 ans d’âge et présentent parfois de légères traces du temps. La résine Talosel peut montrer des craquelures en surface et le métal doré quelques oxydations[27][28]. Cependant, les collectionneurs tolèrent volontiers ces petits défauts d’ancienneté qui n’altèrent en rien la beauté ni la solidité du bijou[27][28]. Les vendeurs professionnels veillent souvent à restaurer délicatement les pièces (nettoyage, repolissage du laiton, remplacement éventuel d’un strass manquant) avant la vente, afin de préserver l’apparence d’origine.

En somme, collectionner les bijoux d’Henry Périchon est devenu une véritable tendance chez les amateurs de vintage et d’histoire de la mode. Que ce soit pour leur design spectaculaire, pour leur place dans l’histoire de la haute couture, ou tout simplement par coup de cœur, ces bijoux font désormais figure de collectibles recherchés. Et malgré cet intérêt accru, il est encore possible de dénicher un pendentif ou des clips Henry à des prix accessibles, ce qui ajoute au plaisir de la chasse pour les passionnés.

À retenir :
Henry Périchon, dit Henry, (1910-1970) est un bijoutier-créateur lyonnais qui a conçu des bijoux fantaisie haut de gamme pour la haute couture, le théâtre (Comédie-Française) et le cinéma dans les années 1950-60[7].
Style : inspirations historiques variées (Moyen Âge, Renaissance, Baroque, Art déco) donnant des pièces au style néo-rétro unique. Bijoux imposants, théâtraux, comparables aux bijoux de cinéma d’Hollywood par leur opulence[5][6].
Matériaux : laiton/bronze doré, résine Talosel (résine Rhodoïd innovante des années 50), cabochons de verre colorés, perles de verre et strass – pas de pierres précieuses ni or massif[8][2].
Signature : chaque bijou est signé « Henry » au dos, gravé ou estampillé, gage d’authenticité[14]. Ce sont des pièces uniques, fabriquées artisanalement à la main en très petites quantités[29].
Cote et collection : bijoux recherchés des collectionneurs de vintage ; valeurs généralement de quelques centaines d’euros selon la pièce (ensemble bracelet+bague ~900 €, collier ~400-600 €, broche ~200-300 €)[20][23]. Pièces d’exception pouvant dépasser 1000 €.

Conseils pour collectionneurs :
Authentification : Vérifiez la présence de la signature Henry gravée sur l’envers du bijou. Méfiez-vous des pièces « dans le style de » sans signature, plus communes, qui pourraient être d’un autre créateur.
État : Inspectez l’état de la résine (le Talosel peut présenter des fissures superficielles acceptables[27]) et des cabochons (doivent être bien fixés et d’origine). Un léger ternissement du laiton doré est normal avec l’âge[27], mais évitez les bijoux trop oxydés ou avec des manques de strass difficiles à remplacer.
Rareté : Chaque bijou Henry est unique – les retrouver demande patience. Surveillez les ventes aux enchères spécialisées (Drouot, Catawiki…), les salons d’antiquaires et les plateformes comme Proantic ou 1stDibs où des Henry apparaissent ponctuellement. Abonnez-vous aux alertes de recherche sur des sites de vente en ligne pour le nom « Henry Perichon ».
Budget : Profitez du fait que ces bijoux restent abordables comparés à de la joaillerie classique. Une belle broche signée peut s’acquérir autour de 200-300 €, et même les gros colliers dépassent rarement 1000 €. N’hésitez pas à consulter des sources comme MutualArt (résultats d’enchères) ou les archives de 1stDibs pour connaître les prix récents et ne pas surpayer.
Entretien : Conservez vos bijoux Henry à l’abri de l’humidité et de la lumière directe du soleil pour préserver la résine et la dorure. Évitez les produits chimiques agressifs sur le laiton doré (un chiffon doux suffit pour le lustrer). En cas de cabochon décollé, faites appel à un restaurateur professionnel habitué aux bijoux vintage pour le recoller proprement.

Et pour finir.

Les bijoux signés Henry Périchon représentent un fascinant chapitre de l’histoire de la création française d’après-guerre. À mi-chemin entre le costume de théâtre, la parure de haute couture et l’œuvre d’art, chaque pièce raconte une histoire – celle d’un créateur audacieux qui a su marier le passé et la modernité avec brio. Collectionner ces bijoux, c’est s’offrir le luxe d’un éclat d’antan réinventé, tout en possédant un objet rare que l’on ne verra nulle part ailleurs. De surcroît, les Henry Périchon incarnent l’ingéniosité et le savoir-faire français : faits de mains d’artiste, ils traversent les décennies sans perdre leur charme ni leur originalité[18]. Pour les passionnés de vintage et de haute couture, acquérir un bijou d’Henry, c’est ajouter à sa collection une pièce à la fois esthétiquement éblouissante et historiquement enrichissante. Plus qu’un simple accessoire, un Henry est un patrimoine miniature, témoin d’une époque où la fantaisie est devenue élégance. Emblématiques du chic des années 60 et toujours aussi séduisants aujourd’hui, les bijoux d’Henry Périchon n’ont définitivement rien perdu de leur pouvoir d’attraction – et continuent de faire rêver les collectionneurs du monde entier[18].

Sources : Villa Rosemaine – Vintage Haute Couture (dossier Henry Périchon)[8]; 1stDibs (biographie du créateur)[29]; Proantic (broche byzantine, Edwige Barreteau)[12][27]; JeanJeanVintage – Henry Perichon Renaissance Revival[5]; Grandview Mercantile (bijoux Henry)[30]; Baratoux Enchères (catalogue bijoux vintage)[3].

[1] [2] [7] [18] [29] Henry PERICHON, clip-on Earrings, vintage from the 50s For Sale at 1stDibs | jeremy perichon, 50s earrings, earrings from the 50s

https://www.1stdibs.com/jewelry/earrings/clip-on-earrings/henry-perichon-clip-on-earrings-vintage-from-50s/id-v_19486542/

[3] HENRY PERICHON ( élève de Line VAUTRIN) COLLIER en métal dor - Lot 62

https://etude-baratoux.com/lot/153655/25770981-henry-perichon-eleve-de-line-vautrin-collier-en-metal-dore

[4] [9] [11] Henry Perichon Jewelry - 15 For Sale at 1stDibs | henry perichon bijoux

https://www.1stdibs.com/creators/henry-perichon/jewelry/

[5] [6] [13] Vintage 1950s Henry Perichon gilt brass Renaissance Revival style pend – Jean Jean Vintage

https://jeanjeanvintage.com/products/vintage-1950s-henry-perichon-gilt-brass-renaissance-revival-style-pendant-brooch

[8] [14] [16] Henry Perichon | vintage by rosemaine

https://vintagebyrosemaine.com/en/products/henry-perichon

[10] HENRY PERRICHON Steel - Set in Belgium

https://www.lot-art.com/auction-lots/HENRY-PERRICHON-Steel-Set/51920165-henry_perrichon-14.10.21-catawiki

[12] [27] [28] Proantic: Henry Perichon Broche Byzantine

https://www.proantic.com/1177303-henry-perichon-broche-byzantine.html

[15] Henry Perichon, French, Brooch

https://www.simplydecorous.com/jewellery/p/kd4ed5cksa2awrvme8lorl2z64d1g6

[17] Henry Perichon is toch niet vergeten | De Standaard

https://www.standaard.be/media-en-cultuur/henry-perichon-is-toch-niet-vergeten/43216849.html

[19] Henry Périchon | 5 Artworks at Auction - MutualArt

https://www.mutualart.com/Artist/Henry-Perichon/AF6583D3778FAF62

[20] [21] [22] [23] [25] [26] Bijoux vintage Henry Perrichon, créateur des années 60 – Louisebijoux

https://louisebijoux.fr/collections/bijoux-henry

[24] [30] Vintage HENRY PERICHON(1910-1971) Bracelet and Ring Set - Signed | Grandview Mercantile

https://grandviewmercantile.com/product/vintage-henry-perichon1910-1971-bracelet-and-ring-set-signed/

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